Une fiction en cours
FICTION
10/3/202513 min read
Chapitre 1
Ellaya
Ce n’était pas si compliqué de rejoindre Ozaka !? Je suis perdue, nous n’avons aucun échappatoire ! Nous allons mourir ici, entre la faim, les insectes et l’eau il n’y a pas d’issue possible ! Je suis tétanisée de peur, effrayée, perdue… Allé respire, ne te laisses pas emporter, ce n’est qu’une épreuve de la vie.
_ Princesse Ellaya, princesse Ellaya, j’ai trouvé deux survivants !
C’est Ellie, l’une de mes plus anciennes servantes. Et surtout nous avons vécu des choses ensemble qui nous ont réellement rapprochées au cours de nos vies. Elle peut être espiègle, parfois même en tant que domestique, mais je la considère comme ma plus ancienne amie. Cela me rassure d’être ici avec elle.
_ Où ça ? Qui ? Avez vous trouvé le capitaine ? Ou peut-être le navigateur ?
_ Non, c’est Ayuméa et Meyra.
Bon, au moins je ne manquerai pas de courtisanes pour s’occuper de mes cheveux, d’ailleurs c’est un réel enfer, ma tunique est déchirée, mes malles de vêtements ont dû sombrer dans l’océan avec le reste du vin, de nos provisions et de l’équipage.
Nous devions rejoindre Ozaka pour mon Kagura (c’est un rituel offert aux divinités, oui je ne suis pas n’importe qui). Nous étions à bord de notre Aeraqua (c’est un bateau à vapeur glissant, une prouesse d’ingénierie créée par mon frère cadet). Plus rapide qu’un bateau, légèrement moins qu’un avion mais surtout plus sûr que ces derniers et bien plus rapide que les ballons dirigeables. Mais qu’est-ce qui a pu bien se passer pour que l’on s’échoue ici…
Il va m’entendre…
_ Oh mon dieu Meyra ! Votre main !
Enfin ce qu’il en reste. Le naufrage ne l’a pas épargnée, il lui manque littéralement 4 doigts. Elle a l’air complètement dans les vapes. Je l’ai surprise plusieurs fois à fumer de l’opium avec Ayuméa mais elle a l’air encore plus dans les vapes que lors de son utilisation. D’ailleurs elle ne me répondit même pas, j’ai l’impression qu’elle est littéralement entre deux mondes.
_ Princesse que voulez-vous que nous fassions ? Demanda Ellie
Merde…. Mon statut m’impose de prendre des décisions plutôt que d’ordonner ce qui peut me passer par la tête en temps normal dans cette situation j’imagine. N’allons surtout pas leur dire que nous allons toutes vers une mort certaine. S’il y a bien quelque chose dont je veux être fière c’est de raconter cette histoire à la cour et gagner le crédit que je mérite qui n’a jamais pu s’exprimer. Je vois déjà une cérémonie somptueuse pour mon retour, et le respect de l’ensemble du royaume suite à cette aventure.
_ Avez-vous vu l’épave de l’Aeraqua lors de votre exploration ?
_ Princesse, je n’ai trouvé que des débris et les filles.
C’est décevant…
_ C’est tout ? Vous etes partie au moins 6 h (Ellie se fout de moi ou quoi ?)
_ Le retour a été pénible, l’état de Meyra est très inquiétant. Cependant sur la route j’ai croisé plusieurs cours d’eau, je ne veux pas m’avancer mais j’ai l’impression que cette île pourrait nous apporter bien des surprises.
Quelle égoïste je n’en reviens pas ? Elle me ramène Meyra avec 4 doigts en moins et même pas une goutte d’eau pour sa Princesse et amie ?
_ Ces cours d’eau sont-ils loin ? Je meurs de soif…
_ Pardon Princesse, tenez je vous ai ramené ce que j’ai pu.
Ahh j’ai été mauvaise langue, mais j’aurais préféré qu’elle commence quand même par une bonne nouvelle. L’eau est primordiale, non ? D’ailleurs l’eau est miraculeusement bonne, c’est la meilleure que j’ai pu mettre dans ma bouche, c’est réellement surprenant. J’aurais pu en avaler 3 ou 4 fois plus mais c’est déjà très bien de m’avoir ramené ce qu’elle a pu vu les conditions.
Bon effectivement nous sommes toutes les trois et demie dans une sacrée merde (car oui Meyra n’est plus à considérer comme une personne à part entière selon moi), même si les dires d’Ellie semblent encourageants pour notre survie à court terme, je ne donne pas cher de notre peau, sans parlé de Meyra...
Ayuméa quand à elle semble plus que perturbée. Depuis leur retour elle ne m’a même pas adressé ses respects ni même un regard. Elle qui est d’habitude toujours joviale et pleine de vie, sa positivité excessive peut parfois être étouffante, cependant actuellement elle ressemble à un mochis déconfit. Je ne la reconnais pas, mettons cela sur le compte de cet événement plus que perturbant.
_ Et vous Ellie, ça va ?
Oui Princesse merci, je n’ai que quelques éraflures et j’ai peur et je m’inquiète pour Meyra et Ayuméa n’a pas dis un mot et j’ai… et les …
Elle éclate en sanglots en posant ses mains sur son visage. Bon passons je ne lui ai pas demandé un exposé de la situation mais comment elle allait, j’ai des yeux… Cependant j’ai l’impression que nous sommes sur la même fréquence elle et moi… Elle est plus jeune de quelques années, cela va la faire grandir si nous survivons.
_ Ressaisissez-vous, nous sommes toutes les 4 et si cela peut vous rassurer d’après mes calculs, d’ici peu, le royaume d’Osaka se rendra compte de notre disparition, un Egram (l’équivalent d’un email pour vous) sera envoyé et mon père instantanément enverra une armée entière pour récupérer sa seule et unique fille aînée chérie.
Elle peut s’estimer heureuse dans cette tragédie d’être avec moi sinon son sort aurait été tout naturellement scellé à une mort certaine, dévorée par des crabes cannibales j’imagine…
_Vous avez raison princesse pardon, dit-elle en s’essuyant les quelques larmes qui ruisselaient le long de ses joues.
Alors, partons du principe que les cours d’eau ne sont pas si loin si elle a pu me ramener à boire en soutenant Meyra, il va falloir penser à un moyen de se faire un abri, mais où surtout ? Rester sur la plage ou se diriger vers les cours d’eau ? Ne connaissant pas la faune sur cette île, est-ce une île d’ailleurs ? Je préfère que nous restions à portée de l’eau, mais assez éloignées pour éviter toute rencontre. Me défendre contre des crabes est plus rassurant que contre je ne sais quel animal tropical avec des dents ou griffes que je ne pourrais écraser avec mon pied. Et je déteste les moustiques qui doivent être présents en nombre là-bas. Une idée me vient ! Trouver d’autres humains ? Après réflexion, deux courtisanes et demie et la divinité en devenir que je suis pourraient tout à fait finir par se faire agresser, violer et enterrer sans que personne ne le remarque. Les humains peuvent être horribles, n’attirons pas l’attention pour le moment…
_Ellie, vous allez m’aider à construire un abri sur la plage.
Elle acquiesce avec des yeux de biche perdue, c’est mignon et agaçant à la foi, puis elle se met instinctivement à la recherche de ce qui pourrait nous servir.
_Ayuméa !?
Elle relève ses yeux qui étaient plongés dans la plaie de Meyra, c’est d’ailleurs bien dégueulasse je ne vous le cache pas, il y a du sable, de la terre et des petits moucherons en vol stationnaire autour de ce qui lui reste de main, ça s’apparente limite à un moignon bien entamé. Avez-vous l’image du serviteur dans Scary Movie ? (Oui nous avons certains de vos films sur le câble transitionnel.) Eh bien pareil, c’est crade mais le voir de cette façon est à mon avis “dédramatisant” dans la situation actuelle.
Oui… ? Princesse
Bon le mochis, il va falloir se ressaisir rapidement nous sommes tous dans le même bateau et c’est maintenant que l’on aurait besoin de ta positivité qui est normalement si prenante et exaspérante parfois…
_Trouvez un moyen de ramener de l’eau ici car ce n’est pas pendant la nuit que nous pourrons faire des allers-retours et j’aimerais que nous restions ensemble au maximum quand nos sens seront mis à rude épreuve.
Le fait de lui donner un ordre semble lui redonner de l’aplomb.
_Oui princesse…
Je la vois disparaître à travers les feuillages verdoyants d’un pas incertain.
Que faire de Meyra ? Elle est plus blanche qu’une feuille de papier, en regardant bien on peut même y voir des reflets jaunâtres. C’est assez déconcertant, j’envisage le pire pour elle. Elle est assise par terre le regard vide, je n’imagine pas ce qu’elle peut ressentir à ce moment. Cela doit être terrifiant. Il faut qu’elle commence par nettoyer son moignon, je ne comprends pas pourquoi elle ne l’a pas fait dans les cours d’eau qu’elles ont croisés en chemin d’ailleurs.
_AYUMEA !!!!!!!!!! Revenez si vous m’entendez !
Quelques secondes après mon cri elle réapparaît l’air effrayée.
_Tout va bien ne vous inquiétez pas, prenez avec vous Meyra, nettoyez sa plaie et pensez à l’eau surtout.
Elle l’aide à se relever difficilement puis partent toutes deux d’un pas incertain effectuer les missions que je leur ai confiée. J’espere qu’il ne va rien leur arriver…
_ELLIE !!!!!!!! J’arrive vous aider ne partez pas trop loin, où etes-vous ?
_Ici princesse.
Je dois malheureusement montrer l’exemple, mon confort n’existe plus, la seule chose qui me reste est mon statut, mon autorité et mon intelligence situationnelle. Je n’ai aucune idée de ce qui nous attend, c’est terrifiant mais je ne vais pas me laisser mourir sur cette plage avant d’avoir fait de mon mieux.
Père s’il te plaît dépêche-toi….
Nous ne pourrons pas dire que nous n’avons pas fait de notre mieux. Ayumea et Meyra sont rentrées avec des débris qu’elles ont remplis d’eau pour la nuit. J’imagine que ce sont des morceaux de l’Aeraqua. Meyra a repris des couleurs, elle a réussi à couvrir ce qui lui reste de main, merci, car la vue de ce morceau de viande devenait insoutenable. C’est donc avec Ellie et Ayumea que nous avons finalisé ce qui sera notre abri pour au moins cette nuit. Nous sommes bien loin de n’importe quelle chambre d’un palais quelconque, mais nous devons en être fières et apprécier cette victoire. Surtout que, malgré la fatigue et notre manque de compétence manuelle si visible, nous avons réussi à construire quelque chose qui tient debout, tout cela sans s’entretuer, et il n’est pas dans leur intérêt de me contredire. J’ai quand même peur qu’à un moment ou à un autre mon statut divin ne suffise plus, vu les conditions actuelles…
La confection est assez simple : quatre énormes branches plantées dans le sol sur les côtés puis une en travers qui s’avère être notre toit, le sommet est croisé en X et, à l’aide de Lianne, nous avons fait en sorte de l’accrocher solidement. Pourquoi n’avons-nous pas au moins un membre d’équipage qui aurait pu faire les nœuds… ? Une fois cette base réalisée, nous sommes ensuite allées chercher du feuillage pour nous confectionner un matelas et bâtir un toit afin de nous protéger d’une pluie éventuelle. Tadaaaaaaa : une espèce de tipi/tente créé, et tout ça avant la tombée de la nuit.
Nous pouvons même faire un dernier aller-retour au cours d’eau. J’ai l’impression que nous sommes toutes exténuées… Nous n’avons toujours rien mangé, ou alors elles ne m’ont rien rapporté ? Non, je ne pense pas quand même.
— Les filles ! Allons boire avant que nous ne voyions plus à dix mètres devant nous.
Meyra est assise sur un caillou, de dos, mais je peux quand même voir l’affreux moignon qui lui sert de main ; les deux autres ont les pieds dans l’océan et se rincent le sable accumulé lors de notre construction. Elles viennent à moi péniblement ; je vois dans leurs yeux qu’elles ont peur et qu’elles sont toutes aussi fatiguées l’une que l’autre. Mon langage corporel ne le montre pas, mais j’imagine être dans le même état qu’elles.
— Où se trouve le cours d’eau ? Est-ce loin ?
— Non princesse, suivez-nous, c’est à moins de quinze minutes de marche, je dirais.
C’est Ayumea qui répond. Pendant la construction, elle a retrouvé un peu de positivité et d’entrain. Cela sera notre première force, j’imagine : si nous restons soudées, enfin, si elles m’écoutent et restent positives, tout ira pour le mieux. En parlant de force, il va falloir qu’à un moment ou à un autre nous trouvions un moyen d’avaler quelque chose… Espérons que la route nous réserve de bonnes surprises. Me voilà en train de rêver de mochis goût tiramisu et de pancakes que notre cuisinier fait si bien, vous voyez ces pancakes aérés qui ressemblent à des nuages ? Je pourrais tuer pour en obtenir au moins un maintenant…
— Princesse ?
— Oui, Ellie ?
Si elle me parle de mochis et de pancakes, c’est vraiment une super copine : j’aurais bien besoin d’une conversation qui sorte de notre funeste sort actuel.
— Pensez-vous que Meyra va survivre ?
Et merde… Il ne pouvait pas y avoir pire question, mais je me l’étais posée aussi.
— Ellie, voyez vous une boule de cristal dans ma poche ? Je n’en ai aucune idée. Je l’espère, mais s’il vous plaît, pensez plutôt à la vie. Vous devez… Ayumea, j’espère que vous écoutez aussi, nous devons nous mettre dans la tête que nous allons toutes survivre à cette épreuve : pensez au banquet à notre retour, pensez à la fête somptueuse en mon honneur. Après mon Kagura, je ferai de vous mes premières courtisanes, qui auront elles aussi leurs propres courtisanes. Ellie, je ferai de vous ma première et vous aurez donc les privilèges qui iront avec ; Ayumea, quant à vous, si besoin je vous ferai pousser un champ de pavot privé. Mon enthousiasme les fait sourire : voilà ce qu’est la force de l’imagination. Même si j’ai aussi des doutes. La force de la positivité doit toujours l’emporter. Ce qui me rend triste aussi est l’état de ma tunique bien amochée : le bleu cyan en soie tire sur le gris. Une partie de mon genou gauche apparaît et la bretelle du même côté a disparu, arrachant au passage une partie de mon bustier. Je dois me battre avec mon sein pour qu’il ne s’échoue pas lui aussi sur le sable. Tu parles d’une princesse divine, je ressemble plutôt à une fille de joie du quartier poisseux de Kamasako à Ozaka. Les filles ne sont pas mieux que moi : leurs tuniques noir et argent se flétrissent à vue d’œil. Ellie a dû se refaire un bustier avec ce qu’elle a trouvé ; il ne reste qu’une jupe de ce qu’elle portait avant le naufrage. Ayumea, quant à elle, est plus chanceuse : sa tenue est presque intacte, mais déchirée à plusieurs endroits. J’ai envisagé de lui demander, mais je n’ai pas envie qu’on la prenne pour une princesse si elle porte ma tenue. Ce que je porte et le fait d’être coiffée sont maintenant les seules différences entre mes courtisanes et moi.
— Est-ce encore loin ?
Les moustiques commencent à apparaître et, comme tous les garçons de la cour, ils m’adorent…
— Non princesse, juste derrière les débris que vous voyez là-bas.
C’est Ayumea qui répond ; elle emboîte le pas d’une manière assez décisive depuis que j’ai parlé du champ de pavot. Mais attendez, qu’est-ce que c’est ?
— Avez-vous oublié de me dire quelque chose ?
Les deux s’arrêtent et me regardent comme si elles avaient fait une bêtise.
— Princesse, nous voulions vous en parler.
Non mais attendez, elles rigolent là ? Il y a, au milieu de la forêt, des débris qui s’apparentent à une épave de ballon, sauf que le plus inquiétant, c’est que ce ne sont pas des débris de notre Aeraqua…
— Avez-vous été voir ?
— Non princesse, nous avons fait ce que vous nous avez dit au plus vite.
Elles n’ont pas tort. Bon, j’imagine qu’un choix est à effectuer maintenant. Les rayons du soleil deviennent de plus en plus faibles, tout comme les chances de survie de Meyra… Mais la possibilité de trouver des choses utiles est aussi à envisager.
— Le cours d’eau est encore loin ?
— Juste derrière les débris de l’épave princesse, nous pouvons déjà le voir, regardez.
Effectivement, nous sommes arrivées ; mon choix est fait, nous devons faire un tour à l’intérieur. Oui, je suis curieuse et l’idée de trouver des choses utiles prend le dessus.
— Ok, Ayumea, trouvez de quoi prendre de l’eau ; Ellie, venez avec moi, nous allons fouiller les débris. Restons en vue, ou au moins à portée de voix, et ne traînons pas.
Ayumea prend immédiatement son rôle en main et part au petit trot vers le ruisseau, quand à Ellie et moi nous nous dirigeons vers la première partie de ce qui s’apparente à un ballon dirigeable ionique. La structure est séparée en trois parties : ce genre de ballon peut mesurer plus de deux cents mètres de long et servir à bien des usages, ballon cargo, transport de ligne grande capacité, moins rapide que les avions mais capable de transporter plus de personnes. Nous en avons un royal à la cour qui a été réaménagé en vrai palais volant ; dedans, ma chambre principale est ornée de topaze et d’or, j’ai une douche en pierre de marbre venant directement d’Italie, hummm, une douche j’ai aussi un salon de coiffure, un chef prêt à me faire ces mochis et pancakes que je désire si fort maintenant, le goût d’un bubble tea Hojicha avec des noisettes caramélisées à la française… Bon, il faut que j’arrête, j’ai l’impression que mon estomac se dévore de l’intérieur et je salive à m’en faire fondre la langue…
Nous arrivons près de la plus grosse masse de débris du ballon ; j’essaie de trouver des inscriptions ou toute marque pouvant me donner des informations sur l’origine de l’engin. De toute évidence, c’est l’avant du ballon, car il trône là une figure de proue majestueuse. C’est une sirène magnifique ; cependant, une énergie négative en émane. Le propriétaire de ce monstre volant avait un message à faire passer.
Nous nous approchons ; il fait de plus en plus froid, et le soleil est presque un souvenir à l’horizon. La nuit risque d’être compliquée, il faut réellement que nous trouvions quelque chose d’utile à l’intérieur. L’épave doit faire aux alentours de vingt-cinq mètres de haut ; l’idée de pénétrer ce ballon est réellement impressionnante. La toile est déchirée, mais ce qui me choque le plus, c’est qu’elle n’a pas l’air très ancienne. Ce qu’il reste de la toile laisse les derniers rayons du soleil pénétrer l’épave, cela nous sera d’une grande utilité une fois à l’intérieur.
— Ellie, soyez prudente s’il vous plaît.
Elle leva les yeux, rassurée par mes paroles. C’est le moment de pénétrer dans ce ballon et de se mettre à la recherche de tout objet utile. J’espère que Meyra va bien. Nous faisons un léger détour ; cependant elle a vu l’épave et peut imaginer que nous ayons la curiosité d’aller voir. Soyons rapides et efficaces ; je suis à la fois curieuse et effrayée.
Ne traînons pas.